Historique de la Direction de la Sûreté Publique
Origines
Dès 1858, les services de police de Monaco ont commencé à se structurer, de façon significative, avec la nomination à leur tête d’un commissaire de police, Yves-Marie LUCAS.
En 1877, fut nommé, un Directeur de la police, Antoine ANGELI, à qui succéda, dix ans plus tard, Napoléon DELALONDE.
Par Ordonnance Souveraine n° 971 du 23 juin 1902, parue au Journal de Monaco de 1902, le Prince Albert Ier, supprimait «la Direction de la police» et établissait au Gouvernement « une Direction de la Sûreté Publique ».
Ce nouveau service de l’Etat, qui comprenait « la correspondance générale, la police générale, spéciale et municipale, la vente, la distribution, le colportage des imprimés de toute nature, et les archives de la police », était commandé par un directeur exerçant ses fonctions sous l'autorité immédiate du Gouverneur général. Il avait sous ses ordres directs « un commissaire central de police, le commissaire, chef de la sûreté, les commissaires ordinaires et les agents de police ».
Depuis juin 1902, avec la nomination en qualité de Directeur de la Sûreté Publique de Napoléon DELALONDE, 22 directeurs se sont jusqu'à ce jour succédés avec des temps de commandement extrêmement variables à la tête de ce service qui a connu, au fil des ans, une importance de plus en plus marquée.
En 120 ans, cette Direction a vu ainsi progressivement son effectif se renforcer (avec actuellement 606 policiers en civil, en tenue d'uniforme, employés administratifs et techniques).
Dans le même temps, selon la volonté du Prince Rainier III, de pourvoir la Principauté de Monaco d'une police de qualité, et avec la détermination du Gouvernement Princier, ainsi que l'appui, sans cesse renouvelé du Conseil National, la Direction de la Sûreté Publique a vu ses missions et ses prérogatives s’accroître très sensiblement.
Au cours des dernières décennies, d'importantes restructurations ont été menées en profondeur, afin que les dispositifs, à caractère tant préventif que répressif, soient pleinement adaptés à l’évolution de la société, mais aussi aux formes multiples que revêt la délinquance.
Pour son siècle d’existence, la Sûreté Publique a bénéficié d’un train de mesures afin de lui permettre de rentrer de plain-pied dans le IIIème millénaire, en lui donnant les moyens de toujours garantir l'exigence de sécurité.
Depuis le 23 avril 1997, année de célébration des 700 ans de la Dynastie des Grimaldi, la Sûreté Publique est placée, par la volonté du Prince Rainier III, sous la bienveillance de sa Marraine, Mme Charlotte CASIRAGHI, fille de S.A.R. la Princesse Caroline de Hanovre, et sous la protection de Saint-Georges, saint patron de la Sûreté Publique. Elle répond à la devise « Fides - Diligentia – Virtus ».
Georges est un saint légendaire. Né en Orient, son culte est toujours vivace en Grèce et en Russie. Les croisades contribuèrent à le diffuser en Occident, où Georges devint un des saints patrons de Gènes, Venise et Barcelone, puis celui de l'ordre Teutonique et le saint national de l’Angleterre. En outre, Saint Georges est, dans toute la chrétienté, le patron des chevaliers.
Georges serait né en Cappadoce, vers 280. II est dit que, très jeune, il s’engagea dans l’armée romaine et que son courage lui valut d'être nommé tribun.
Un jour, écrit Jacques de Voraigne dans sa Légende dorée, Georges arriva dans une ville de Lybie, nommée Silène. Or, dans un étang voisin de la ville, habitait un dragon effroyable qui, maintes fois, avait mis en déroute la foule contre lui.
Parfois, il s'approchait des murs et empoisonnait par son souffle, tous ceux qui se trouvaient à sa portée. Pour apaiser la fureur de ce monstre, et l'empêcher d'anéantir la ville entière, les habitants lui offraient, chaque Jour, deux brebis. Mais bientôt, le nombre de brebis se trouva si réduit que, force fut aux habitants de tirer au sort une créature humaine et aucune famille ne fut exceptée de ce choix. Et, déjà presque tous les jeunes gens de la ville avaient été dévorés lorsque, le jour de l'arrivée de Georges, le sort désigne pour victime la fille unique du roi.
Pour sauver la princesse d'une mort atroce, Georges décida de combattre la bête. A cet instant précis, le dragon souleva sa tête au-dessus de l’étang et Georges, après être monté sur son cheval, s'est muni du signe de la croix et assaillit bravement le dragon qui s'avançait vers lui. Il brandit haut sa lance et blessa la bête.
Il ordonna ensuite à la jeune fille d'entourer le cou du dragon avec sa ceinture et de l'emmener à la ville : là, il fit promettre aux habitants qu'ils se feraient baptiser et il tua le monstre. Alors, le roi et son peuple, témoins du prodige, reçurent le baptême. La vie des saints enseigne que Georges, tribun de l'armée impériale, s'étant publiquement déclaré chrétien, avait distribué ses biens aux pauvres et libéré ses esclaves.
Il parut devant le tribunal que l’Empereur Dioclétien tenait, en présence du Sénat et de l'armée, pour exterminer le christianisme et rétablir le culte des idoles. Georges confessa sa foi au Christ et refusa d'offrir un sacrifice aux dieux. Il subit alors un martyr effroyable et fut livré à de nombreux supplices auxquels il survécut miraculeusement. Furieux, Dioclétien le fit décapiter le 23 avril 303.
On notera que cette même année 303, Sainte Dévote subissait elle aussi le martyr et abordait le rivage de Monaco, le 27 janvier.
Création de la Direction de la Sûreté Publique
Par Ordonnance Souveraine n°971, du 23 juin 1902, parue au Journal de Monaco de 1902, le Prince Albert Ier, supprimait « la Direction de la police » et établissait au Gouvernement « une Direction de la Sûreté Publique ».
Ce nouveau service de l’Etat, qui comprenait « la correspondance générale, la police générale, spéciale et municipale, la vente, la distribution, le colportage des imprimés de toute nature et les archives de la police », était commandé par un directeur exerçant ses fonctions sous l’autorité immédiate du Gouverneur général. Il avait sous ses ordres directs « un commissaire central de police, un commissaire, chef de la sûreté, des commissaires ordinaires et des agents de police ».
En 120 ans, cette direction a vu progressivement son effectif se renforcer pour atteindre, en 2023, 606 policiers en civil, en tenue d'uniforme, employés administratifs et techniques.
Au cours des dernières décennies, d'importantes réformes ont été menées pour adapter les dispositifs à caractère préventif, à l’évolution de la société, mais aussi aux formes multiples que revêt la délinquance.
La Sûreté Publique est placée sous la protection de Saint Georges par la volonté du Prince Rainier III, et sous la bienveillance de sa Marraine, Mme Charlotte CASIRAGHI. L’action policière s’inscrit dans le cadre de la devise qui lui a été attribuée par le Prince Souverain :
« FIDES, DILIGENTIA, VIRTUS » - « LOYAUTE, VIGILANCE, COURAGE ».
« Je jure fidélité au Prince et obéissance aux lois de la Principauté. Je jure aussi de bien et loyalement remplir mes fonctions et d’observer en tout, les devoirs qu’elles m’imposent. »
Ordonnance du 30 mars 1865, portant sur le serment des fonctionnaires.